ESSAI

J'ai vécu 3 ans avec moins de 100 objets.

Mon histoire avec le minimalisme.

Temps de lecture estimé :
3
min
Publié le
29/6/2023

Fight Club est mon film préféré.

Une punchline du personnage principal m’a toujours fait réfléchir :

→ "Les choses que l'on possède finissent par nous posséder."

Fun fact : J'ai cité cette phrase dans l'épreuve du bac de philosophie, pour répondre à la question : “La culture dénature-t-elle l'homme ?".

J’avais 17 ans, et j’étais loin d’imaginer que, une décennie plus tard, cette idée allait prendre une autre dimension.

Qu’est-ce que le minimalisme ?

Le minimalisme ne se résume pas au nombre d’objets que l’on possède.

C'est un état d'esprit.

C'est désencombrer sa vie pour faire de la place pour ce qui compte vraiment.

C'est comprendre que les expériences ont plus de valeur que les biens.

C’est aimer les gens, utiliser les objets, et non l’inverse.

C'est chercher à atteindre le mieux avec le moins.

Pourquoi devenir minimaliste ?

Pour certains, c’est pour moins dépenser, moins stresser, moins nettoyer, moins polluer.

Pour d’autres, c’est pour être plus productif, plus flexible, plus concerné, plus heureux.

Pour moi, c’est une façon d’être libre.

Mon histoire avec le minimalisme

En 2020, j’ai quitté mon job, mon appartement, et mes affaires.

J’ai mis dans un sac quelques vêtements, un ordinateur, une caméra et un micro. J’ai donné le reste et je suis parti explorer le monde.

Pendant trois ans, j’ai vécu avec moins de 100 objets.

En me délestant de mes attaches matérielles, je me sentais libre. Du jour au lendemain, je pouvais aller où bon me semblait, portant sur mon dos tout ce dont j'avais besoin.

Au fil du temps, j'ai réalisé qu'être libre n'est pas qu'une question de mobilité. C'est aussi de se sentir libéré. C'est d'être capable de choisir ses contraintes. C'est d'être intentionnel dans chaque aspect de sa vie.

Si j'avais un beau passeport, je manquais d'un foyer.

J'ai décidé d'acheter une maison.

C'est en m'enracinant que, paradoxalement, je pourrais voyager sereinement.

Pour garder une sensation de légèreté, j'ai choisi de ne pas m'endetter et de commencer petit, en concevant une Tiny House. Elle verra le jour en 2024.

Ce sera un lieu où rentrer, me reposer, et écrire. Le terrain est déjà trouvé, dans un mini-village de créateurs en Charente-Maritime.

Le minimalisme, concrètement

Aujourd'hui, le minimalisme est présent dans au moins 15 aspects de ma vie :

  1. Je possède peu de choses.
  2. J'achète uniquement de la qualité.
  3. Je laisse peu de gens intégrer mon cercle intime.
  4. Je ne prends quasiment aucun appel en dehors de mes proches.
  5. Mon agenda est pratiquement vide.
  6. Mon bureau d’ordinateur est épuré.
  7. Mon navigateur a rarement plus de trois onglets ouverts.
  8. Je passe moins d’une heure par jour sur les réseaux sociaux.
  9. Je ne reçois aucune notification en dehors de Whatsapp.
  10. Mon téléphone est en silencieux 99% du temps.
  11. Mon business est bien structuré.
  12. Je me concentre sur un gros projet à la fois.
  13. Je travaille uniquement avec des freelances.
  14. Les titres de mes articles et de mes vidéos sont succincts.
  15. Mon style d’écriture est direct.

Du mode de vie au modèle mental

Au début, j'étais un cliché marketing du minimalisme. Je jugeais l'opulence. L'essence de cette philosophie m'échappait.

Aujourd’hui :

  • je ne compte plus mes objets,
  • je ne me compare plus,
  • je ne cherche plus à convaincre.

Le minimalisme est devenu un ami qui me guide vers une vie plus juste.

Je laisse le mot de la fin à Antoine de Saint-Exupéry :

« Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n'y a plus rien à ajouter, mais quand il n'y a plus rien à retrancher. »

Ulysse Lubin signature

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